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Les ouvrages enterrés

Ou comment gérer durablement les eaux pluviales sur des espaces aux contraintes spatiales fortes.

Les ouvrages enterrés…

Les ouvrages enterrés

Dans tout projet pour lequel la surface disponible est trop faible, voire inexistante, afin d’adopter une gestion superficielle des eaux pluviales, les ouvrages enterrés sont alors une solution possible. Ces ouvrages tels que la tranchée d’infiltration, la chaussée à structure réservoir, le bassin enterré, le puits d’infiltration,… s’adaptent aux contraintes actuelles de densification urbaine. La cuve de récupération des eaux pluviales, quant à elle, répond essentiellement à la thématique d’usage et d’économie d’eau. Ils peuvent être mis en œuvre lors d’aménagements de voirie, parkings, cheminements piétons, pistes cyclables,… Les ouvrages enterrés doivent s’accompagner d’équipements annexes, dans le cas d’une alimentation concentrée, afin de pérenniser leur fonctionnement.

Le saviez-vous ?

En réhydratant en partie les sols, les différents ouvrages enterrés d’infiltration contribuent à favoriser le développement des végétaux plantés à proximité. Ils peuvent également agir sur les phénomènes de gonflement et retrait des sols argileux du site d’implantation.

Le puits d'infiltration

Le puits d’infiltration, de profondeur variable, est un ouvrage enterré, composé d’anneaux superposés. Les eaux pluviales s’infiltrent soit latéralement par des trous ou des fentes, soit par le fond, composé de matériaux poreux. Afin d’avoir un ouvrage efficace et pérenne, un équipement de prétraitement (puisard de décantation, bouche d’injection, etc.) doit être implanté en amont.

Il faut ensuite prévoir un géotextile et une couche de cailloux entre les anneaux et le terrain naturel. Le fond de l’ouvrage repose sur un lit de cailloux grossiers recouvert d’une couche filtrante (sable, petits cailloux, graviers,…) protégée elle-même par un géotextile. Si la différence de hauteur entre l’arrivée dans le puits et son fond est importante, la chute d’eau doit être « accompagnée » ou le fond protégé.

La chaussée à structure réservoir

La chaussée réservoir est constituée d’une structure à base de matériaux de granulométrie discontinue (graves non traitées minimum 20/40, structures alvéolaires ultra légères, …). Grâce à un indice de vide important, de l’ordre de 33% à 95%, les eaux pluviales sont tamponnées dans le corps de chaussée. Les eaux pluviales stockées temporairement sont infiltrées dans le sol. L’excédent peut être rejeté à débit limité vers le milieu naturel superficiel ou à défaut vers le réseau d’assainissement ».

Il existe deux types de revêtements possibles :

  • L’enrobé poreux qui est un revêtement perméable qui permet une infiltration directe des eaux pluviales dans le corps de chaussée.
  • L’enrobé imperméable oblige a contrario à collecter et prétraiter, grâce à un équipement annexe, les eaux pluviales avant leur injection dans le corps de chaussée.

La tranchée d'infiltration

La tranchée d’infiltration est un ouvrage linéaire, peu profond (de l’ordre d’1 m, constitué de matériaux présentant un indice de vide plus ou moins important, de l’ordre de 33 à 95 % (graves non traitées minimum 20/40, structures alvéolaires ultra légères, billes d’argiles, …).
C’est dans ce vide que sont stockées les eaux pluviales avant leur infiltration dans le sol. Protégée par un géotextile, la tranchée d’infiltration est alimentée en surface par ruissellement direct ou en profondeur par une canalisation.

Le bassin enterré

Le bassin enterré, hors ouvrage génie civil, stocke temporairement les eaux pluviales dans une excavation. Celle-ci est remplie de différents matériaux tels que des cailloux grossiers (grave non traitée à granulométrie discontinue présentant un indice de vide entre 33% et 95%) ou des éléments modulaires de stockage (structure alvéolaire ultra-légère, conduites de stockage).

Afin de pérenniser l’ouvrage, des équipements annexes doivent être implantés. Selon les possibilités (infiltration sur site, rejet à débit limité vers le milieu naturel ou à défaut vers le réseau d’assainissement), un géotextile ou une géomembrane enveloppe l’ouvrage.

La récupération des eaux pluviales

La récupération des eaux pluviales consiste à stocker les eaux de pluie issues des toitures imperméables récupérées par les gouttières et les cheneaux avant leur utilisation pour des usages domestiques, agricoles, industriels…

Deux types d’ouvrages sont couramment utilisés : le récupérateur et la cuve de récupération.

  • Le récupérateur d’eau pluviale est un ouvrage aérien de taille modeste (volume de quelques centaines de litres jusqu’au m³). Il est généralement utilisé chez les particuliers. C’est une solution simple et écologique afin d’utiliser les eaux pluviales pour des usages domestiques récréatifs ou, par exemple, pour arroser les jardins et potagers.
  • Les cuves de récupération des eaux pluviales sont des ouvrages enterrés d’un volume beaucoup plus important, entre 1 et 10 m3, voire plus. Elles sont généralement utilisées pour des particuliers, bâtiments publics, industriels, collectifs, équipements, … Sur le même principe, elles stockent les eaux pluviales issues des toitures afin de les réutiliser pour des usages divers. Elles doivent être entretenues et combinées à un dispositif d’infiltration pour gérer les volumes d’eau excédentaires sur la parcelle. Dans le cas d’une utilisation à l’intérieur d’un bâtiment, 2 arrêtés ministériels de 2008 précisent les conditions de récupération-utilisation des eaux de pluies ainsi que de l’entretien de ces dispositifs.